Timbuktu, Abderrahmane Sissako (2014)
Non loin de Tombouctou, au Mali, les islamistes ont pris le pouvoir. Ils interdisent le football, la cigarette, la musique, et les rires, des tribunaux d’exception imposent la charia à grand coup de jugements qui naviguent entre absurdes et tragiques…
Les femmes tentent de résister à se joug mais les interdits s’accumulent : gants, chaussettes, voile et mariages forcées. Tout comme l’imam local qui essaye de raisonner les djihadistes.
Kidane, sa femme Satima et Toya sa filles, touaregs, tentent d’éviter ce chaos dans une vie simple et en se tenant loin de la ville mais leur vie va basculer alors que Kidane va tuer accidentellement Amadou le pécheur
Tout l’intelligence du film tourne autour du fait qu’au lieu de nous dépeindre des djihadistes fous furieux, le scénariste nous dépeints des islamistes qui oscillent entre pathétiques, ridicules et dangereux…
Abderrahmane Sissako réalise une œuvre poétique et esthétique, récompensée entre autre par sept Césars : image et musique magnifique
Des images splendides avec une musiques qui l'est tout autant!
Le compositeur Amine Bouhafa propose une musique mélangeant les instruments des deux continents qui vient souligner la beauté des décors, des acteurs, et la douceur de vivre. Tout en contrepoint avec la violence exprimée par le quotidien.
Mention spéciale pour Fatouamta Diawara qui fait une apparition dans le film dans une scène magnifique (la chanteuse qui est arrétée) et pose sa voie sur le seul morceau chanté de la B.O.
Pour aller plus loin :
We are four lions (Chris Morris, 2010)
Bon, j'vous laisse. Time to sleep...